Trouver du travail à Londres… les conseils de Lucile

 

Lucile, expatriée depuis 2 ans : ses conseils pour trouver du travail à Londres
Pour continuer la série de témoignages de femmes expatriées, voici l’histoire de Lucile, expatriée à Londres. Lucile est désormais employée en CDI local par l’entreprise MVF Global pour la gestion de leur site français www.expertmarket.fr. Elle vous décrit son parcours et vous confie ses astuces pour trouver un emploi à Londres.

Une histoire qui débute par une césure


Mon histoire avec Londres débute en juillet 2009, lorsque j’ai appris que j’étais retenue pour un stage d’une durée d’un an au sein de l’entreprise EasyRoommate.

Pendant cette année, j’ai eu la chance de me voir confier des missions importantes, puisque j’avais la charge du développement de deux sites web, chose qui est plutôt rare lors de stages effectués en France. Il faut savoir que contrairement à la France, le concept de « stages longs » est très peu développé au Royaume-Uni. C’est donc en tant qu’employée en CDD que j’ai effectué ma césure, et non en tant que stagiaire sous convention.

Cette année m’a permis d’enrichir énormément mon CV et de m’imprégner des « savoirs être » requis dans la culture d’entreprise britannique. Si vous êtes encore étudiante et envisagez une carrière à l’international, je vous conseille de commencer le plus tôt possible avec des stages à l’étranger. C’est cette capacité d’adaptation qui sera appréciée, et rassurera les entreprises qui vous embaucheront par la suite pour un contrat permanent.

Retour à Londres avec un VIE


Après un passage « obligé » d’un an en France pour finaliser mes études, j’ai décidé de repartir à Londres, cette fois en tant que jeune diplômée.

Je me suis fixée 3 mois après la fin de mes études pour décrocher un emploi à Londres depuis la France, date après laquelle j’avais décidé de partir chercher du travail sur place. En effet, d’après mon expérience et celles de nombreuses autres personnes, trouver du travail à Londres depuis la France est un véritable casse-tête.

Tout d’abord parce que vous n’êtes pas seuls ! Entre 300 000 et 400 000. C’est le nombre estimé de Français vivant à Londres. Autant vous dire qu’aucune entreprise ne vous attend, il va falloir faire vos preuves. Ensuite, parce que les entreprises veulent vous rencontrer, plusieurs fois si possible, avant de vous embaucher.

Le vivier de Français est si grand que les recruteurs peuvent obtenir des entretiens pour le jour suivant. Pourquoi attendre des semaines que vous puissiez vous rendre disponible pour prendre l’Eurostar ?

Il faut savoir que plus de la moitié des recrutements passent par des agences, et ce à tout niveau, contrairement à la France qui privilégie ce canal pour les hauts potentiels. Or les agences vont vouloir vous rencontrer, et pouvoir vous proposer des entretiens avec des entreprises sous 48h. Etre sur place augmente donc exponentiellement vos chances de trouver un emploi. Mais c’est également un pari sur l’avenir, puisqu’il vous faudra trouver un logement et vous financer en attendant, dans une des villes les plus chères du monde.

Ceci étant dit, il est possible de trouver un contrat à Londres depuis la France, et c’est ce qui m’est arrivé. Après 2 mois de recherches, j’ai décroché un contrat de VIE d’une durée d’un an pour le compte d’une TPE française qui souhaitait étudier et prospecter le marché britannique.

Roxane vous en dit plus sur les spécificités du contrat VIE dans son interview ici. Comme pour elle, ce poste en VIE ne correspondait pas réellement à ce que je cherchais à développer en termes de compétences, mais a néanmoins été une expérience professionnelle très enrichissante, puisque j’étais la seule représentante de la société au Royaume-Uni et travaillais donc en totale autonomie.

Le Saint Graal : décrocher un CDI local

Environ 3 mois avant la fin de mon VIE, j’ai commencé à chercher un poste à Londres, cette fois en contrat local. Ce n’est pas réellement la peine de commencer vos recherches plus tôt, car ici, tout va très vite, et les préavis ont une durée maximale d’un mois. Une entreprise ne comprendra pas que vous ne soyez pas disponible avant 3 mois, ce qui est le cas lorsqu’on quitte un CDI français.

Comme j’étais sur place pour cette recherche, j’ai pu bénéficier de tous les moyens mis à la disposition des chercheurs d’emplois – agences ou recrutement direct. J’ai finalement été embauchée directement par mon entreprise, qui cherchait une personne bilingue Français – Anglais avec des compétences en marketing digital. J’ai pris mes nouvelles fonctions directement à la fin de mon VIE, preuve que le marché londonien est très réactif.

Quelques conseils si vous envisagez de vous expatrier à Londres : tâtez le terrain depuis la France, mais fixez-vous une date butoir pour venir chercher du travail sur place, il est très facile de se décourager devant les réponses négatives en masse – ou l’absence de réponse tout court. Remaniez votre CV à la sauce britannique, une simple traduction ne suffit pas. Le web fourmille d’exemples de CV britanniques, inspirez-vous en. Par exemple, alors qu’on conseille de conserver un CV français sur une page lorsque cela est possible, les Anglais seront suspicieux devant un CV trop peu détaillé, comptez 2 pages minimum. Une fois sur place, inscrivez-vous dans les agences de recrutement, faites leur part de votre projet professionnel et n’hésitez pas à relancer les recruteurs avec qui vous êtes en contact.

Bon courage à toutes, et suivez vos rêves !

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